SPA 24 HEURES - Volume 1 : 1894-1964

2024 est l’année du centième anniversaire du 1er Grand Prix de Belgique. C’est ainsi qu’on appela cette course à l’époque. Il y eut cependant déjà un autre 1er Grand Prix de Belgique en 1913, un autre en 1925 et un autre enfin en 1950.

En 1924, les 24 Heures de Spa-Stavelot-Malmedy-Francorchamps portèrent bien le nom « officiel » de « Grand Prix de Belgique » (dit plus tard d’« endurance » pour le distinguer du Grand Prix de Belgique… « de Vitesse » qui était destiné aux voitures « de Grand Prix », c’est-à-dire aux voitures de la « Classe Course » et plus tard de la Formule 1).

Les 24 Heures de Spa débutèrent donc leur carrière en 1924. Elles étaient destinées d’abord aux voitures de Tourisme. Pour une raison simple : la « Classe Sport » n’existait pas encore (et encore moins la « Classe GT »). Du moins officiellement, selon l’appellation de l’A.I.A.C.R. (Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus), ancêtre de l’actuelle F.I.A. La « Classe Sport » sera créée en 1925. Avant cela, deux catégories de voitures de compétition se disputaient l’espace des épreuves automobiles : les « Vitesse » (les « Course » puis les « Grand Prix ») et les « Touristes » (puis les « Tourisme »). C’est toute cette histoire, un peu compliquée, que se propose de raconter cet ouvrage d’ « Archéologie Universelle Automobile ».

La Belgique, dont l’Automobile club a été le deuxième au monde à être créé, possède une histoire exceptionnellement riche dans le domaine des courses automobiles. Celle des 24 Heures de Spa a déjà été largement évoquée. Avec talent. Et d’abord par André Royez à qui je veux rendre un chaleureux hommage parce que, sans lui, l’épopée fabuleuse du sport automobile belge ne serait sans doute pas connue, et pas honorée comme elle devrait l’être.

Spa, Francorchamps, Stavelot, Malmedy, la province de Liège, la région wallonne, la Belgique, l’Europe ne sont d’autre part pas les seuls concernés par cette histoire des voitures de tourisme, de série, de sport et GT. Il y eut aussi l’Amérique où les « stock-chassis », adversaires des voitures de course européennes à la Coupe Vanderbilt, firent les beaux jours des « events » des dirt tracks, des « beach-road-races » de Daytona mais aussi d’Indianapolis.

Avant de partir, j’ai voulu, absolument, que tout ceci soit connu, et ne se perde pas, afin qu’une nouvelle génération d’historiens de l’automobile et de ses compétitions, que j’espère voir apparaître, prenne le relais. Spa-Francorchamps n’est pas le centre du sport automobile mondial mais son circuit est un de ses plus anciens et de ses plus glorieux, des plus beaux et des plus spectaculaires. Grâce à l’enthousiasme inlassable de ceux d’hier et de ceux d’aujourd’hui.

Un Volume 2 est appelé à compléter bientôt cette histoire globale, industrielle, humaine, sportive…